Anabelle Hulaut
Histoire de l'oeuf, 1997
A celui qui sourit,
Histoire de l'oeuf,
J'écris dans tous les sens
comme un grand pas devant
je comprends que ce que je commence va être long
il n'y a pas de début ni de fin, juste un commencement et un arrêt
Le commencement est comme une bouffée d'air
un vent qui souffle
je ne connais pas encore l'origine de l'arrêt
comme un essoufflement, un éternel manège
il n'y a pas d'histoire, ni dénouement ni intrigue
peut être il faut interrompre la lecture
juste le pretexte de l'oeuf dur par moment oublié dans le frigo
l'écriture n'a pas de début ni de fin
Lire les pages en marchant, quelqu'un lit
comme une visite érrée
Le 23 Février 1997,
J'ai encore changé de tête
Dans le supermarché, un petit garçon d'environ 6 ans m'a dit bonjour monsieur, puis il m'a regardé
rien n'a semblé le géner.
Je me met à écrire maintenant, des phrases arrivent, je ne sais pas où vont les phrases
j'ai très envie d'un oeuf à la coque
avec des mouillettes. Le ciel est blanc et la tour en face s'étire.
J'ai déjà mangé une mouillette, l'oeuf n'est pas encore prêt.
Je me suis encore coupé
c'est la troisième fois en l'espace d'une semaine
les yeux encore gonflés de la veille
mon oeuf est prêt
j'ai pris une cuillère qui ne m'appartient pas, je ne sais pas d'où
elle vient.
Le capuchon s'est mal coupé, des petites coquilles tout au bord
le jaune a débordé en trempant la mouillette
La mouillette est trop large
le pain est bon
c'est la boulangerie derrière la tour
Tout a du mal à couler
les mots butent, l'oeuf déborde et le deuxième est trop compact
Les oeufs durs m'étouffent.
Je me faisais une joie à l'idée de manger mon oeuf et puis je l'ai
mangé, calmement
quelque chose de sécurisant
la coquille tout autour, un trou jaune et le pot qui retient tout
j'ai des choses à faire aujourd'hui
et l'envie de tout remettre à demain
Demain j'aurai un goût amer dans la bouche.
le thorax est compressé, le bide gonflé, j'ai trop mangé, la vaisselle s'amoncelle, une pièce insatisfaite qui attend sur le caddie et le portrait à faire pour P
je ne sais pas quoi dire avec toutes les conneries que je déglutit
J'ai promis, déjà 1H30 je n'ai pas encore appelé pour fixer un rendez vous et demain est un autre jour.
Certaines musiques calment l'esprit
il y a les choses qui ne trahissent pas.
Qu'est ce que c'est que ces phrases à la mord moi l'noeud
je ne suis pas chaste
Je me souviens maintenant quand A m'a dit qu'est ce qu'elle nous fait chier à parler de lien alors que tout est dans le détachement
la douleur me revient par moment
J'ai déjà sommeil
quelquefois j'aimerai qu'il ne s'arrête pas
j'ai perdu mon bouton avant hier et le lendemain
à nouveau cousu
et si tout était à terre
je n'ai plus peur du vide
Je suis bouffi
je me souviens de ce que je disais de l'oeuf dur,
comme un jeu avec mon frère
l'oeuf encore dans la bouche, le seul son qui pouvait encore sortir
J'ai décroché le téléphone, mon lit est trop perché
le canapé me suffit
la peau d'orange brûlée sur le poêle, elle est toujours là
mon père a aussi cette odeur dans les narines
une odeur s'imprègne et relie, c'est difficile à décrire
elle est toujours là et surgit de temps en temps par succession de choses.
Je suis toujours enrhumé, cela coule , se retient et déborde à
l'intérieur
les cigarettes continuent à s'éteindre dans le cendrier, je le vide régulièrement et pour ce qui est de le laver, de temps à autre
Certaines négligeances sont plus fortes
j'ai rêvé que j'étais dans un grand labyrinthe quelque chose comme ça
je me suis perdue.
j'ai pas le droit de laisser aller les choses, les mots oui
une angoisse passe
quelque chose m'oppresse
j'ai le coeur qui bat vite, il y a du bruit dehors
il y a des choses qui me font jouir et pas simplement le pénis
certaines fois il faut être plus précis
et si l'oeuf n'était pas assez frais
il y a un automatisme
une bouche d'évacuation
C'est comme si j'avais tout oublié pour aujourd'hui.
Il n'y a pas besoin de tourner en rond les yeux bandés pour s'étourdir comme un enfant
il y a un geste juste
j'ai envie de relire et en même temps non
cela modifie
Le bruit du frigo qui se déclenche me fait sursauter
il y a certains bruits que je n'avais pas entendu
écouté
je perds pied
j'ai envie de montrer les mots à P,
peut-être qu'il ne faut pas
je me ronge
à commencer par les doigts
Tout ce qui va vers une sensation
le reste est parti.
Quand on se regarde un peu, quelquefois on a plus peur
Mes phrases sont courtes, j'ai peur d'ennuyer
je reviendrai plus tard
il ne faut pas chercher
j'ai pris le petit oeuf encore chaud de dessous la poule
le narcissisme y passe
j'ai le corps qui fatigue, les yeux encore gonflés de la veille.
Quelque chose au fond n'est pas mauvais
quelque chose m'excite
je suis affalée sur le canapé, ma bouche est sèche
Dimanche n'a pas lieu
L'écriture me revient même quand j'arrête
la connaissance égare
j'ai la sensation d'avoir oublié une souffrance
c'est étrange de devoir reprendre son stylo
comme la vie est rythmé
tous les mots à la suite, c'est comme on raconte une histoire
et j'entends cette valse qui jamais ne démarre
je suis détachée entre des pensées et des sensations
j'ai lutté
c'est comme si nous nous enfoncions
j'aime le passage
la nuit est tombée, je suis toujours là sur le canapé
j'ai dû m'assoupir c'est encore dimanche
j'ai commencé la vaisselle, je vais moins vite que d'habitude il y a l'histoire de ce pouce bandé
certaines sensations me font toujours peur
un petit train qui défile tout autour
l'oubli est dans la censure
il y a queque chose de déconnecté
je suis allée à l'école, c'est étrange cela fait déjà 6 mois je n'ai plus rien à y faire
cela me fait du bien, combien de temps s'est-il passé exactement
en revenant j'ai croisé A à la Fnac, tous les deux déboussolés
je parle il parle nous parlons
combien de temps s'est-il passé réellement
quelque chose est parti
et d'autres encore sous mes yeux
J'aime regarder le train partir
J'aime ces 2 lignes qui ne se rencontrent jamais
Je n'ai pas de goût amer dans la bouche.
une légère deconnexion
quel jour sommes nous
hier a-t'-il eu lieu
J'ai ma montre au poignet depuis un mois déjà
elle ne me dérange plus.
Je suis contente de te voir
presque trop d'enthousiasme
avant / pendant
je balbutie , le rouge me monte,
j'ai même du baisser la tête encore une fois
je n'ai rien pu dire
La question du temps se pose
Cela fait déjà 6 mois que je ne suis plus avec A et l'école est finie
se bouscule s'enchaîne s'estompe et je suis là
j'aime le courant qui dérive
certaines fois un instant revient pour s'achever
Quelque chose est à entamer
je n'attends plus
comme elle est là, prête à surgir au moindre débordement passionnel
comme une générosité qui me revient
la flatterie a un côté charnel
la flatterie charme l'esprit
la flatterie rend inerte
il faut qu'elle passe
Quelquefois ma tête et mes pieds n'ont rien à voir
je pense trop que je suis en train d'écrire
et l'oeuf me revient
Par moment ma tête se masculinise et mon corps se féminise,
quelquefois c'est l'inverse
il m'arrive de regarder ma montre, simplement voir
il y a quelque temps l'ensemble semblait féminin, maintenant je ne sais pas
ma tête n'arrête pas de changer
Quelquefois la nuit je porte un tee shirt et un caleçon
et d'autres nuits j'aime la petite robe noire qui se croise et se noue devant
je mendors profondément
Quelquefois un lieu où je me trouve me met dans un etat de stress comme un souvenir qui passe
Quand j'ai remis ma montre, j'ai pensé que j'étais en retard
J'aime me lever tôt et marcher
défile dans le paysage qui marche
Il y a cette pièce qui attend toujours sur le caddie,
je l'ai recouverte de papier, il faut poursuivre ou elle va m'agacer
et je passerai à autre chose
le ciel est bleu, la tour ne s'étire pas de la même façon
comme posée
à un point de la pièce je ne vois pas le bout, j'ai la tour à ma fenêtre
les carottes sont cuites
les réduirent en purée, ajouter au reste comme un pain d'épices
et les amandines qui s'émiettent une par une
j'enfourne
j'en ai l'eau à la bouche
Quand je regarde de dessous mon nez, j'ai la narine gauche très étroite
je me souviens du jeu avec mon frère, on serrait ses narines en inspirant fortement
j'en ai une qui joue encore
B m'a d'it
E se lève le matin très tôt, il ne fait pas encore jour il fait ce qu'il a à faire et
le temps qui reste
c'est pour quelque chose comme le plaisir les rencontres et le partage
Je ne connais pas encore E.
J'écris dans tous les sens
comme un grand pas devant
je comprends que ce que je commence va être long
il n'y a pas de début ni de fin, juste un commencement et un arrêt
N m'a vu sur une vidéo en blablabla avec E elle ne m'a pas reconnu
quelque chose d'asexué m'a t-elle dit
Dans le supermarché, un petit garçon d'environ 6 ans m'a dit bonjour monsieur
avant j'ai regardé dans mon rétroviseur
et hop
Le commencement est comme une bouffée d'air
un vent qui souffle
je ne connais pas encore l'origine de l'arrêt
comme un essoufflement, un éternel manège
ma colère est encore là
apposer sa signature pour dire non à la délation
toutes les technologies vont vers un métissage
on parle d'origine pure je ne comprends pas
peur de l'autre par pur égoisme et n'est pas concerné
est-ce la communication
dénoncer son voisin parce que son chien a pissé sur le tapis du voisin
commence par quelque chose comme ça et puis...
hier n'est pas loin
un amalgame se fait
le fond se repousse
un oubli
simple et profonde atteinte à la liberté, tout part en débris s'étiole politiquement
le fossé se creuse davantage
je ne sais pas bien écrire je ne fais pas de politique je suis simplement concernée
et demain est toujours un autre jour
je ne sais pas où je vais
l'odeur des carottes arrivent jusqu'à mes narines
le gâteau est cuit
il se passe quelque chose autour
Quelquefois je porte des talons hauts et le lendemain je suis petite.
Je suis allée trop loin
Un mot a été remplacé par un autre
toucher légèrement par mettre au même niveau,
cela me gêne les sens ont été oubliés
longtemps ne s'est jamais écrit avec un m
c'est peut-être plus long, mais cela bute
la durée ne bute pas
il n'y a pas d'histoire, ni dénouement ni intrigue
peut être il faut interrompre la lecture
juste le pretexte de l'oeuf dur par moment oublié dans le frigo
aujourd'hui j'ai fini la boite avec les carottes la farine le sucre les amandines et
le lait
je ne finis jamais le lait
le lait me nourrit trop
Le blanc s'étend à l'extérieur, à l'intérieur il m'étouffe je ne le vois pas
Lire les pages en marchant, quelqu'un lit
comme une visite érrée
c'est à quelque chose comme ça que je pense quand j'écris
Dés que j'entre dans l'appartement de F, G et p , il y a une odeur très particuliére,
je suis déjà là depuis 10 minutes, j'ai imprégné l'odeur, je ne peux déjà plus en parler
mon corps m'essouffle petit à petit
je mange mal et fume trop
le p dort dans la pièce à côté, j'aime l'odeur du bébé
quelque chose de paisible ici
en revenant de la piscine j'ai croisé comme un rayon de soleil
l'écriture n'a pas de début ni de fin
quelquefois j'écris sur une page puis sur d'autres pages et à nouveau sur la page et ainsi de suite... qu'est ce que je peux dire d'autre?
je suis bouleversée
les larmes aux yeux
ces mots qui traversent un décor de mort
cette musique qui arrive de l'autre côté
juste une voix un piano et un violon
et puis il y a ces boules éparpillés et entre des animaux empaillés
et puis le va et vient
des enfants s'émerveillant à la vue du petit élephant et du crocodile encore vert
des parents qui guident ou crient
des mamies qui désignent chacun des animaux
j'ai le coeur serré à l'écoute
je n'ai pas bougé pendant presque une heure
je me souviens de moments longuement imperturbables devant la télé à l'écoute d'un opéra
Elle a pris une boule parmis les autres, juste bien dans sa main
elle me l'a tendue, j'ai pris la boule tout comme elle
je suis émue
en sortant j'ai acheté un petit bouquet de jonquille, comme pour elle
je n'ai pas osé aller lui offrir
j'aime le jaune
quelquefois je ne sais pas ce qui se passe
je dois partir vite, comme un trop plein d'émotions
je n'oublie pas dimanche
et ce livre que j'ai à peine commencé, comme il m'emporte
tu t'inquiètes de ta virilité
je m'inquiète de ma féminité
Une tristesse au fond comme si certaines choses n'étaient pas pour moi
j'ai mis mon étagère derrière la tête, c'est mieux ainsi
quelques livres accompagnent mon sommeil
la petite lampe en forme de vache, quelquefois on dit une abeille
elle n'y ressemble pas, c'est comme une vache qui rit, elle est posée à côté du réveil
j'entends chaque seconde qui passe
Mes lèvres sont encore bien rouge, j'ai peur qu'elles perdent leur couleur, un jour.
Je n'ai plus peur de dire ma maison
elle n'est pas à moi
Je suis dans mon lit, il est tard ou très tôt je ne sais pas
un voile de lumière pénètre
je vois le haut de l'alcôve, il n'y a pas de fond, le voile emplit tout.
Cela fait une semaine déjà et chaque jour tout est fait,
chaque soir je m'endors sans joie,ni désespoir ni indifférence, avec la simple solitude
la joie n'est que pour écrire et lorsque j'entends le chant des oiseaux le matin très tôt, après
c'est déjà trop tard
il y a du bruit autour
L'horizon me manque
Je me surprends dans un état de bien être comme une profonde respiration,
à la vue des chemins de fer, ceux que l'on voit du pont
des trains qui partent de Gare du Nord et qui vont je ne sais où
et même s'il n'y a pas de train, j'aime m'arrêter sur ce pont
Je me suis enregistrée à lire, ma voix ne m'est plus inconnue
j'aime traverser les ponts, le passage comme un enjambement d'un endroit à un autre
quand j'entends la petite fille qui répète sans cesse qu'elle veut faire du manège, sa voix ne m'est pas inconnue
ce visage et ce corps qui traînent encore.
Hier j'ai changé de matelas, il prend tout l'espace et je ne sens plus le fond du lit
je dors bien
Aujourd'hui il pleut, j'ai mis mon ciré rouge
j'aime cette couleur
j'ai croisé un ami pendant une lecture, j'aime son accent qui roule, il m'a dit que j'avais un très beau rouge
comme s'il m'appartenait
juste en descendant dans le métro, un homme m'a interpellé pour me dire la même chose et il a ajouté Rouge et Noir Stendhal, vous devriez lire vous verrez comprendrez
quelque chose comme ça
je ne l'ai pas lu
rouge comme la couleur de la femme
cela m'est difficile de le porter
je ne porte le rouge que lorsque sa forme est enfantine
je comprends certaines choses qui ne m'appartiennent pas
j'aime l'abat jour d'un blanc opaque
la lumière est sur l'abat jour
je sens le bas de mes reins sur le matelas
J'ai mangé des gauffrettes amusantes
reviens allons-y avec plaisir oubliez-vous? pas du tout viendras-tu?
avec plaisir oubliez-vous? pas encore allons-y allons-y
viendras-tu? oubliez-vous? un moment
ce sont toujours les mêmes qui reviennent et j'ai du mal à m'arrêter
je n'attends rien
aujourd'hui les immeubles autour du forum sont figés
le ciel est bleu tout est calme
certaines personnes m'ont agacé
quelquefois on parle et on ne dit rien
je les connais à peine
Ce soir j'ai mangé un oeuf sans même le voir
il y a des jours qui se prolongent
Quelquefois mon corps s'épuise, ma tête non et puis par moment c'est l'inverse et quelquefois ils se suivent
chaque fois la boite d'oeufs me dure longtemps et le lait finit toujours dans l'évier
certaines choses me reviennent encore
comme tout est différent
quelquefois la pudeur se glisse
il y a comme un éclatement dans les choses
comme une écriture automatique
quelquefois il y a comme un trop poétique
partout il y a ce moment inattendu
comme une petite chose infime
et hop
je suis calme à nouveau comme par moment tout s'agite s'excite déborde
et les contractures me reviennent
mon corps est long à se calmer
je suis là assise juste au même moment où les mots arrivent,
devant moi les dalles de béton sur le sol
une circulation inerte autour des poteaux
comme un parking silencieux
chacun de nous a accroché son travail je n'étais pas revenue depuis le 'vernissage'
ce mot n'est plus à employer et n'a pas été remplacé
comme une résistance à toute une histoire
comme la petite couche qui par moment matifie ou fait briller, celle qui met la distance
une distance codé
ça m'emmerde aussi
les oeufs a- plat, je n'en ai plus envie
les mots circulent encore sur les poteaux
certaines choses continuent à vivre, comme une gestation
il y a cette photo devant moi et la peinture d'E tout au fond,
elles n'ont rien à voir ensemble
il y a cette même petite chose
qui est là et
qui se dégage
certaines autres pièces restent figées
comme un encadrement
et puis d'autres mobiles mais je ne vois pas
je suis touchée
je viens de terminer le livre de MD
il y a ce bruit de chargement qui redémarre
quelquefois je ne l'entends plus
je ne lis plus de romans
quelquefois la fiction abandonne
peut-être qu'à ce moment précis il y a une trop forte résistance et que le roman est juste
j'ai offert un livre à R
je ne connais pas ses lectures et les miennes trop
trop lourd par moment
un petit trait marque mon sourire
le livre offert par G d'IC ne prend pas la tête
l'écriture change et peut-être ma tête moins
hier j'ai vu la petite ride au coin de la bouche et du miroir
le corps fige certaines choses
il y a ce petit mot écrit quelquefois je pense que je souris mais ma bouche ne montre rien
comme un frisson qui traverse
mes mains commençent_à vieillir
ils sont là
il y a des gens dont je ne parlerais pas
Quelquefois je ne m'attends à rien et après j'attends tout
quelque chose de paisible
j'ai fait le ménage, avec calme
j'ai aimé l'omelette aux pommes de terre
comme une écriture qui se calme
et la tortue qui s'agite
mon corps se détend
les petits boutons du printemps fleurissent sur mon visage
chaque jour quelqu'un m'interpelle
sous les voitures il y a le chant des oiseaux
il n'y a rien qui me vient
ma mine se romp sans arrêt
les mots se courbent en arrière
ma tête est agitée
bientôt la nuit va tomber et je serai toujours là, assise devant la table face à la tour qui ne fait rien aujourd'hui
les oeufs ne sont jamais là par hasard ou bien ils ont été oublié
la tour est grise
j'aimerai que cette valse ne s'arrête pas
il y a ces petites bestioles que je retrouve partout dans la maison
je n'ai pas peur
quand je les prends elles font semblant d'être partis
elles se nourrissent de boites
le p a dormi j'ai lu une main sur son ventre il dort
les yeux s'ouvrent je suis paisible les yeux se ferment
j'ai du m'assoupir quelque moment c'est encore dimanche
il ne pleure pas
j'ai acheté une boite d'oeufs
c'est la troisième fois que j'essaie le gâteau aux carottes
j'attends quelqu'un
dans quelques jours je vais voir l'horizon
la nature me manque
je ne dis rien
chaque fois je prends le crayon
j'ai à peine commencé et l'arrêt se montre
j'ai peur de devoir interrompre
le nombril lasse.
mon frère passe les cheveux plus courts
la mine est bonne
son visage ne semble pas vieillir
ouvrir l'horizon
après on verra bien
il y a quelque chose de lâche
toutes ces pages qui ne disent rien
j'ai déplacé le caddie dans l'autre pièce, je ne le vois plus
quelque chose ne va pas je ne sais pas
pas assez... trop...
sans commentaire
je ne parle que du caddie
la matière me démange à nouveau
mettre à côté le savoir faire
comme une méconnaissance
c'est à quelque chose que je ne connais pas que j'aimerais penser
quand je commence quelque chose
j'ai un oubli dans chaque chose
comme il n'est jamais au bon endoit
il arrive un moment où le vent ne passe plus dans la ville comme un moment trop long
quelquefois c'est la même chose ailleurs
j'ai mal au ventre
j'ai froid
je ne sais pas quel mal vient en premier
j'ai mal au ventre j'ai attrapé froid mon mal de ventre me donne froid j'ai mal mangé j'ai froid au ventre j'ai froid et mal au ventre
la cigarette est calme
j'ai peur
comme un décompte qui se profile devant moi
il y en a beaucoup toujours sans précipitation
je ne connais pas l'instant d'après
toutes ces comparaisons
c'est comme si j'avais peur
pfout
le vent ne passe plus
la tête est trop large
tout est si simple
comme tout devient compliqué
quand je ne bouge pas j'ai froid
quelquefois je n'écrase pas de la même façon la cigarette
il y a un bruit de fond qui me lève
chaque jour est à satisfaire
demain est un autre jour
un jour finit par s'interrompre
tout peut redéfiler comme un temps accéléré
peut-être qu'après j'aurai mal à la tête
avez-vous mal à la tête?
je comprends une certaine mélancolie amertume déception
le ciel est gris
j'aime prendre le RER c'est assez long pour juste apercevoir les arbres
j'ai pris un café avec P
j'ai laissé la cigarette se consumer comme inutile dans ma bouche et dans mes mains
je n'ai plus peur de ses yeux
juste comme un mouvement
j'attends sur le quai du RER comme d'autres fois
comme tout est différent
le déplacement est long
il ya quelque chose de calme qui se déplace
je sens la mer
est-ce que je devrais me bousculer pour aller la voir comme une corvée ou bien prendrai-je tout simplement le chemin de la plage comme une évidence
peut-être il y a t-il quelque chose entre
un mouvement
comme une visite errée me revient
j'aime la juxtaposition de contradictions
l'art comme une forme d'architecture
la chute sur d'autres codes
le front plissé n'est pas calme
je m'étonne du calme qui est en moi depuis quelques jours
je comprends ce moment de stress et d'excitation
comme un débordement
observer juste un mouvement
il y a des mots qui reviennent sans cesse
se mêlent habitude et justesse
je vais loin
quelquefois ma bouche ne sourit plus
il y a des mots que l'on fait intervenir comme pour alléger
je ne sais pas de quoi cela parle
il y a des phrases qui ne m'appartiennent pas
comme une mise au point
silencieuse
Quelquefois je parle trop
il y a comme un sourire au coin de la bouche depuis quelques jours
une pudeur préserve
par hasard j'ai pris le petit sentier à peine visible de la grande route
il y a quelque chose de diffus
comme le jour qui se lève
j'aime ce passage
à la fois latent et mobile
J'aime la mise au point d'un objectif ou plutôt son passage flou
j'ai changé de lieu
le trou des chiottes n'est pas le même
il est plus large dans le haut et le conduit comme un trou noir
le mien est blanc jusqu'au coude après je ne vois plus
le ciel est gris bleu clair
le soleil est derrière et la mer est calme
un filet plus sombre entre
j'aime rouler dans ce paysage
tout autour de la mer
maman conduit
à travers la vitre la mer les arbres la mer à travers les branches les rochers le vide un port le plus petit les arbres bourgeonnent
et de l'autre côté les petits murêts les champs les vaches les petits moutons les chevaux poilus de l'hiver les maisons vieilles belles les maisons moches toutes encerclées les taupettes un château un manoir falaise tout au bord de chaque côté
et puis tout au bout comme un circuit fermé la centrale encerclée tout en pastel comme pour se rendre invisible
les mots changent
les phrases s'allongent
l'horizon est visible la tour n'est plus en face
s'étire dans l'autre sens
A Paris il n'y a que les tours qui s'étirent
le soir chaque fois que je m'étire je baille
comme pour la journée passée
j'ai ramassé des cailloux sur la plage du port Racine
le petit déjeuner du dimanche au lit
la fenêtre face à la mer
elle n'est pas là
j'ai trouvé ce caillou comme un coeur
je retrouverai tous ces cailloux sur le bord de ma baignoire
la baignoire est petite, j'ai les genoux pliés et les cailloux dans le dos
Maman ne mange plus d'oeufs
écrire sur les mots
comme une définition ratée
la mer est juste en face je ne l'ai pas encore vu
celle de l'autre côté oui
je perds mon nez
l'odeur de la cire sur les meubles je n'ai rien senti
j'ai écrit milles fois merci pour B et les Editions du Larbin, ai commencé à 14h20 et terminé à 14h52
je n'ai pas encore fait la photo
j'ai pris un temps pour boire un thé et fumer une cigarette
dés la première page le mot est épuisé, je ne le vois plus
quelquefois j'ai même buter sur son orthographe
un e après
l'écriture est de plus en plus irrégulière
il y en a un que je met de côté comme pour garder le mot en vie
je n'ai pas choisi
comme une punition
quelque chose se passe agréable
comme si je ne réalisais pas tout à fait
je ne peux nommer mes sentiments
quelquefois les mots sont comme usés
Quelquefois la nature autour m'émeut
je ne peux rien dire d'autre
J'ai peiné contre le vent
aujourd'hui c'était agréable
au retour le vent m'a poussé mes pieds sont restés sur les pédales jusqu'au stop.
j'aime voir le paysage qui défile à travers la vitre
et quelquefois il y a un rythme qui m'endort
les gens que j'aime lisent
et quelquefois c'est comme si ils attendaient la suite
la suite est trop rapide
je n'écris pas assez
je n'ai rien à dire
il y a ce calme qui me revient
je ne regarde pas la nature qui m'entoure, il y a ce passage trop rapide avec la ville
j'ai dormi j'ai lu j'ai regardé la femme en face comme très belle
son visage pas tout à fait féminin ou trop je ne sais pas
j'ai comme observé avec ses enfants
mon visage sourit
en partant le petit garçon m'a demandé si je descendais là
et le paysage qui défile
je n'ai rien vu
quelquefois je ne suis pas contente d'arriver
la mer est belle
tout au bout comme elle tombe et se courbe
je ne vois plus
l'horizon s'étire dans l'autre sens
j'aime ces 2 tensions légeres
partout où l'on se trouve
p'tête ben qu'oui p'tête ben qu'non
quand les deux sont réunis, quelque chose comme la ligne de chemin de fer
elles ne se rejoignent jamais
et ce mot qui ne vient pas
celui qu' on ne peut séparer
je me souviens de l'avoir utilisé jusqu'à épuisement quand je l'ai découvert
à présent rien ne me vient
le dictionnaire est dans la pièce à côté
je suis couchée je n'ai pas froid il y a du jaune sur mon lit
comme un trop poétique
l'oeuf me revient par moment comme un pretexte qui dérape
il y a quelque chose de lourd à digérer
on me conseille d'en manger un par semaine
ni plus ni moins
j'aurai voulu qu'il me montre les pas d'une valse
je suis arrivée comme il ne pleut pas
mon grand père est fatigué
comme une valse toute la journée
les dimanches basculent
j'ai la tête qui tourne encore
j'ai l'impression que les mots à le suite s'abstraitisent
quelquefois les oeufs m'écoeurent
ça touche le bord
j'aime pas les tripes éventrées qui dégoulinent sur le bitume
je n'aime pas mes pieds
j'entends le léger ronflement de la pièce à côté
quelquefois mes pieds sont plus grands que ceux des garçons
j'écris light et je ne vois pas où sont les O%
quelquefois il faut épuiser un mot comme pour le retrouver
il y a cette solitude nécessaire
léger léger léger léger léger léger léger léger léger léger léger léger léger léger léger léger léger léger léger léger
comme tout est confus
j'aime l'eau qui coule
la mer qui part et qui revient
comme la plage change
il y a cette solitude sans choix
j'aime ce qui n'est pas visible en une seule fois
la mer mange le sable petit à petit
j'aime sentir le sol avec mes pieds bien au plat
je ne suis pas drôle
j'ai voulu compter léger
finalement il n'y en a pas tant que ça
je n'ai pas les pieds plats
cela devient lourd
j'ai trop mangé mon pantalon me serre
il y a ce mot qui ne vient toujours pas
demain je prendrai le dictionnaire
partout et ailleurs
j'aime ces 2 mots prononcés
je viens de relire quelque chose de précipité se calme
comme inhérent à
enfin
quand j'écris bouche, ma bouche vient avec
comme si je prononçais
Les textes de NQ, j'ai beaucoup aimé_______elle attend les miens ou pas
demain j'en enverrai
il y a des gens à qui
quelquefois quelqu'un me regarde comme avec insistance
je souris et parle cela ne change rien,
il y a toujours cette insistance comme une attente
depuis qu' avec mes pieds je sens le sol je suis moins coincée
quelquefois j'ai des picotements amers dans la bouche
jusqu'à la gorge
je me décoince
ma nourriture est stressée
j'attends le lendemain.
Mon agenda est plein
certaines choses ne m'appartiennent pas
j'ai du rangement à faire
comme un nettoyage de printemps
les petites bestioles partout m'agacent demain je vaporise
c'est la fermeture du midi
j'attends l'ouverture du magasin dans la voiture
j'aime ce rythme calme du travail
je suis là depuis deux jours tout se bouscule à nouveau
il est tôt la journée commence
bonne compagnie tout s'agite autour
je suis réjoui
ma bouche baille comme attendrie
il y a un rythme trop rapide l'air est pollué
je respire comme du stress
quelquefois quand je réfléchis il y a un double menton
il y a des choses à organiser
Certaines choses s'organisent comme toutes seules
j'en ai fini avec le chocolat
certaines pensées m'éffraient
tous ces mots m'enervent je voudrais les changer
et ça revient comme un leitmotiv
cette valse qui ne démarrera pas
il y a un passage que je ne vois plus
quelquefois une disponibilité agace
je suis de passage
j'aime pas la docilité
la mise en abîme
un poing sur la table
il n'y a rien de plus.
l'interprétation m'emmerde
comme de la colère tout au fond
j'ai peur qu'une liberté m'échappe
je m'excite sur les biscuits
certaine soirs j'ai une profonde colère pour la journée passée
le lendemain j'oublie
me revient
quelquefois je n'oublie plus
une petite coupure de rien du tout.
une embouchure
ça va bien finir par rentrer tout ça
mes fesses vont avoir du mal à passer et alors
il y a les choses
comme quelqu'un peut être là
comme au bon moment
de passage
et comme on lui en veut quelquefois
comme un passage qui dure
pfout
partir au bon moment
mon unique culotte avait un large trou
c'est pas triste
j'me prendrais bien un petit sky
du détachement de la distance et encore du vide de l'air
j'aimerai ne pas mourir étouffé par une cacahuète
les oeufs m'enmerdent
j'ai promis le dessert
tout qui traine là
l'orage qui ne vient pas
j'ai même pris le son de la moto...
et ces oeufs qui vont revenir dans le frigo
ces 2 pages de moitiés comme une rebéllion
les états passent
il fait beau
il y a comme une agressivité qui se dégage
j'en ai presque envie
j'ai des choses à faire aujourd'hui et l'envie de tout remettre à demain
comme pour une colère
je ne comprends pas
certaines discussions me manquent
le sang coule légèrement
comme une eau rougi
je n'ai pas eu peur devant certaines scènes violentes
j'ai dû baisser la tête sans ni joie ni frayeur ni indifférence
je ne suis pas stressée ni même tendue
comme un trop plein de complaisance
gentille silencieuse emmerdeuse en colère attendrie malheureuse excité enragé heureuse soucieuse chiffonée conne disponible stressée en attente étonné ailleurs triste en avance lessivé
partagé docile égoiste attentive méchante indifférente naive pressée excessive maitrisé détachée en retard tendu paisible boulimique
il y a tout ce que je n'écris pas
il ne s'agit pas de lire entre les lignes
j'ai un mal de crâne aujourd'hui
qui ne s'en va pas la tête
qui bougonne j'ai pratiquemment fait tout ce que j'avais à faire
il y a toujours une colère au fond
je suis rouge je ne porte que du noir
j'ai envie de longer les murs, hier j'avais mes talons les plus hauts je les ai trimbalé dans la rue (soit environ l'équivalent à 5 ou 6 stations de métro) et dans mon sac à la main: un petit doigté de fière hargne comme si il n'y avait que ça à foutre.
juste j'ai vu ces petits talons aiguilles et les molets d'une fine élegance se dandinant à l'aller et au retour, un peu plus haut un cerceau souple de fourure qui suit
plus je ne me rappelle plus c'est sans importance
la tête et les pieds se rejettent quelquefois
toute les 3 lignes je m'arrete
ma tête me prend des tas de ratures, rien à dire rien à faire
je vais diner chez ASCB avec AP
le gâteau refroidit sur le balcon
il faut que je parte hier et aujourd'hui au même moment
le balcon n'a toujours pas de plantes juste 3 pousses qui se noient dans un sale aquarium et la tortue qui ne s'agite pas dans l'eau croupie de négligeances
parfois certaines négligeantes sont plus fortes et ça revient
je ne sais pas certains mots amènent toute une phrase
lachez dégagez, pfit pfit pfit pfit pfit pfit pfit pfit pfit pfit pfit houste
du balai
Mon vocabulaire se restreint ou quoi
il y a des phrases qui s'imprègnent, chaque jour je m'entends les dire encore encore comme si cela ne suffisait pas de les avoir écrites
B m'a dit comme un leitmotiv
ah ben j'y avais pensé mais là faut dire que ça se bouscule et si ça continue y'aura qu'à garder 4 ou 5 phrases
puisqu'elles reviennent
comme un trop poétique et c'est parti
c'est flasque comme les tripes éventrés...
(Leitmotiv autant le dire)
il y a cette écriture qui me rend hargneuse j'ai le front plissé la nuque tendue des fourmis une jambe un bras je sens à peine, une boule dans la gorge un trop plein (L)
j'ai trop mangé (L)
j'ai tout rejeté(L en avance)
j'ai croisé comme un clair de lune pressé
(L)
j'aimerai écrire toute la nuit qui suit
je ne te verrai pas demain
il y a cette solitude nécessaire
il y a eu cette discussion nécessaire
avenante débordante générosité du métro et de ceux qui l'empruntent
ils vendaient le réverbère
et puis aussi des crayons
j'écoute trop de mélancolie
c'est comme la lecture il y a un moment où on passe par le Mépris et puis voilà c'est dit s'est fait.
après
dés que ça roule
presque plisser le front
de tout de façon il y a une chute
elle est là et si je ne continues pas ça va rester au fond
comme un puit qu'on oublie,
l'eau s'évapore
il y a quelque chose d'étrange dans des situations qui arrivent
comme si il y avait un point à mettre.
une loupe se ballade en permanence
juste un oeil assez large pour l'objectivité
comme les choses changent évoluent (quelle banalité)
j'ai croisé un A (juste 5 minutes à l'entrée du métro en haut des marches) comme un échange de traits de caractères particuliers à chacun
il y a quelque chose d'extrême
dans le sac plastique je porte le gâteau carotte
le plat bien posé sur mes mains il y a ce côté mamie bien de chez moi et qui traîne parfois un peu trop
comme c'est étrange
le mal de tête est là il n'est jamais parti
je ne bouge pas ou peu
mal au ventre mal aux dents légèrement (j'aime pas le deuxième accent sur le e) et la cuite d'hier
malgré (j'aime pas ce mot il a ce coté mielleux mièvre quelque chose que je ne supportes pas j'ai la colère qui monterait presque à nouveau tout ça pour dire comme quoi tout est compliqué et l'enchevêtrement des choses tarabiscoté tordu et quelquefois
rien à voir
une agressivité se calme
le pire c'est qu'il y avait déjà ce sentiment d'agressivité de colère à un endroit comme clairement énoncé et puis il y a eu cet autre lieu et
je ne comprends plus rien
c'est exactement ce point là qui n'est pas simple
il y a l'autre
l'écriture n'engage qu'une seule personne la lecture est différente
à tout moment interrompre
et puis il y a ce passage
dans ce passage (je manque de mot) il y a une propriété (relié à celui qui écrit qui part comme nécessaire.
distance comme qui dirait vitale
la confrontation est rarement proche
le nez collé empêche la vue et la facheuse tendance à loucher
queqluefois elle perce au dessus
souffre et ça fait du bien
la balance est sans arret entre
ces 2 états souffrance et il y a ce terme très juste qui ne me vient pas (L)
quelque chose est dans la perversité
la souffrance baigne dans la perversité quelque chose comme ça
ajouter une cuillère de conscience comme humain
elle est là.
comme un va et vient aller et retour et tout autour
il y a ce paysage qui défile
(l'accent donne de l'élan)
complètement échappé
je flippes tu flippes nous flippons
blah blah blah balh blah blah balh blah balh blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blahb blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blha blhb blah blah blah blah blha blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blhab lbha blah blah blah blah blah blah blah blah balha blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blha blah blah blah blhab blah blah blha blah blah blha blah blah blah blah blha blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah bla blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blha blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blha blah blah blah blah blahb blah blah blahb blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blha blah bblah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blha blah blah blah blah blah blah blah blah blah lbah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah bblah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blahb blah blah blha blah blhab lbh blah blah blahb lha blah blah blah blah blah blha blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blahb bblah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blahb blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blahblah blah blah blah blahb blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blzh blzh blzh blzh blzh blzh blzh blzh blzh blzh blz blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah blah
c'est pas l'écriture qui change
le cours des choses
ça fait du bien peut-être qu'il y a cette même perversité qu'il y a 3 lignes
quelquefois il y a des résistances très fortes
il y a le pot d'échappement juste là
faut pas être con
la perversité est fine presque élégante
il y a quelque chose qui n'est pas sain comme une cruauté
sans arrêt retourner contre soi comme l'image du pot de chambre qu'on oublie
qu'on veut oublier
petit à petit le sceau disparait la ficelle se romp l'eau croupit
il y a comme une négligeance
il y a tous ces mots qui font partie de la perversité comme
nécessaire à la construction
feignantise, flegmardise trainasse dans le lit
les mots ne trainent pas
en plein dans le pathos vulgaire
ma tête se bouscule j'ai encore pris un aspirine une cigarette
un aspirine
trop plein
j'aimerai être encore plus petite si je porte des talons hauts aujourd'hui c'est juste pour me rassurer
et puis l'élan à prendre
comme tout peut bousculer
(L) (L) (L) (L) (L) (L) (L) (L) (L) (L) (L) (L) (L) (L) (L) (L) (L) (L) (L) (L) (L) (L) (L) (L) (L) (L) (L) (L) (L)
à ce moment précis je bascule
je tiens pas bien debout ma tête me tourne
je suis détachée entre des pensées et des sensations (L)
je résiste
comme si c'était sain
j'ai mis les chaussures les plus plates possible
l'art comme une forme d'architecture (L)
il n'y a rien à expliquer
comme une construction lente et tout autour
le paysage qui défile, défile dans le paysage qui marche, je me suis perdue j'ai mis mon nez, quelque chose de compliqué
je perds mon nez (L L L )
dire les choses tels que mon nez juste au dessus en tenant compte de la narine gauche
bien étroite pas besoin de plus
rien à rapprocher juste à
juste
comme ça
tout à coté
simplement ça
observer observer observer observer
j'ai le coeur qui bat vite (L)
il y a le bruit des voitures dehors
l'écriture vient
les mots n'ont pas d'importance aujourd'hui
comme rien n'est léger
j'aimerai balbutier
c'est génial ( j'aime pas ces termes épuisés par les contextes aucune signification naissent des contextes)
certains mots sont trop près d'un plaisir jouissance (un peu fort) d'une sensation tout à la fois totalement dispersés ne veulent rien dire la chute du mot
comme un puit sans eau ni même croupie vide
comme un vide en surface et en profondeur
un encombrement
lourd
les mains sont larges et froides
les mains qui touchent éffleurent prennent et font résistent
les extrémités ont les résistances
et le reste protégé qui meurt lentement
le front plissé de front c'est pas facile à ce qu'il soit calme
il arrive ce moment où les choses doivent être dites nom d'un diou
très précisément
il n'y a pas de vagues pas de sentiers
une rallonge sans fil
j'ai envie de redire à F je suis sceptique l'espace le lieu l'association les expositions le choix les exigences les contraintes les cimaises le bar la caution
je veux bien voir
il y a un doute réel qui se montre
ma féminité commence à partir
mon corps commence à se figer
mes mains commencent à vieillir (procheL)
le leitmotiv n'appartient pas au passé
comme la valse toujours là et qui ne démarre pas
entre
elle tourne roule et quelquefois s'arrête j'ai même pas vu
et hop (L)
juste là
demain est un autre jour (L assimilé)
demain est trop tard
(présent)
les parenthèses parlent autrement
quelquefois nécessaire
comme plus loin
il y a des pages avant qui veulent plus loin (P)
à l'école on lève la main et on prononce (P) à l'écoute de son nom
comme une conscience me revient
quelque chose de lâche aujourd'hui
Je n'ai pas envie de me lever
quelquefois ma tête et mes pieds n'ont rien à voir (L)
la bonne normande
rouge au soleil blanche à Paris et puis toutes les fois où je rentre et sort
le malaise
le rouge monte jusqu'aux oreilles
indécise
la générosité qui s'en va comme pour s'ajuster
comme une générosité qui me revient (L) avec tout l'ettouffement
la bouille est ronde trop plein amonde etouffe la bouche pleine ça couine légerement ( ) vide oppresse se remplit dehors tout lache
je ne sens plus la fourmi ni aucunes autres bestioles
couché tôt très tôt le crayon dans la main je me suis endormie.
il fait nuit juste la moitié demie la bouche sèche le nez absent le crayon ne tient pas le carnet dans la main les paupières comme trop lourdes debout j'ai soif
il y a quelque chose d'insatiable
une forme insouciante indifférente presque volontaire
une forme d'excitation
quelquefois je ne sens plus
et la difficulté à relire le crayon ne se soulève pas les mots trainent aspirés par la main molle et les paupières lourdes et le désir de ne rien dire
malgrè (ailleurs)
les complications simples excessives nécessaires
trou dans la nuit bruyante
j'entends chaque seconde qui passe (L)
il manque d'humidité
juste un petit point humide d'échauffement, une brulure légere
je sens le petit bout du pouce droit du doigt de pied
le reste écrase le matelas
tête pleine lourde écrase le crayon sur la main tendue à plat le carnet plié à l'horizontale à plat une direction lâche écrasé par la tête lourde
le pantalon est décousu
la nuque tendue toutes les 3 minutes pour écrire ne se relache pas
tendue dans l'écrasement le crayon marque la joue également droite
j'ai vu les yeux à la r'tourne
un enchainement sans arret qui se romp
continuer continuer continuer continuer
il y a des spasmes de joie, quelquefois le visage se tord
et chaque fois quelque chose d'inattendu
comme un détachement proche de l'indifférence presque éffrayant
il y a ce réveil comme hors du temps le visage gonflé
comme une destruction lente et plus forte
le bruit des paupières s'associe au battement du coeur
aujourd'hui est un autre jour
il fait presque beau
j'ai nettoyé le frigo
peut-être qu'il va pleuvoir.
B m'a présenté j'ai renconté E
comme un air de famille vif
je vais à la piscine
il y a 2 boites d'oeufs cote à cote dans le frigo
j'aime ce léger vent qui marche à contre courant de l'eau
comme un étourdissement à la surface
autour je n'oublie pas
comme une enceinte
les arbres commencent à fleurir
et les gens commencent à sortir
j'aime ce moment comme quelque chose qui ressurgit
la traversée du petit pont me réjouit encore, juste assez haut pour voir le prolongement
j'aime être à un point de l'étendue
quelquefois j'aime voir qui défile devant
comme un court instant
quelquefois calme tout entièrement
l'eau qui coule devant
j'ai les larmes aux yeux
j'aime bien les joueurs de boules au pied de la tour
les voitures qui roulent derrière
il y a quelque chose d'irréversible
il fait tellement beau
et ce banc qui ne bouge pas
quelquefois il y a comme un attroupement , je m'approche aussi
rien de plus
et quelquefois on ne sait pas qui est venu en premier comme le mal de ventre froid (L
j'ai peur sur la grande route toutes les voitures qui passent
un piéton
il y a quelque chose entre qui met hors
il y a les pêcheurs sur le bord de l'eau qui pêchent
les cannes brillent à la surface
juste peut-être le plaisir de pêcher
quelquefois sous les ponts ça sent la pisse
je préfere légereté à insouciance
il y a quelquefois pour ne pas dire toujours
je suis calmé
je n'ai pas froid aux pieds
il y a des mots pour ne rien dire
j'aime le rythme saccadé hachuré
et le flôt qui passe
Il y a ce livre de LRD que je dévore secrètement
j'aime cette écriture qui roule et l'enchainement des monologues
pfit
un étranger passe
comme une attirance
je suis emportée
et ce retrait
comme subitement nécessaire
il faut sauver sa peau
on frappe qui est là
les voitures continuent à rouler
c'est férié
j'aurais aimé être d'un jour comme celui-çi j'aurais pris le temps on aurait pris le temps
quelquefois je rêve
tout qu'y passe devant derrière et quelquefois il m'arrive de passer sans en avoir l'air
j'entends les pas au dessus de ma tête
les talons résonnent dans la rue
j'aime entendre ce bruit lorsque leurs pas sont réguliers
comme j'entends l'élegance dehors
quelquefois le bruit autour évapore
elle ne sait pas ce qu'elle dit ni ce qu'elle fait
ni plus ni moins où elle se trouve
quelquefois quelqu'un accompagne le bruit des talons
s'harmonise
quelquefois comme des faux pas qui ne trouvent pas sa place
j'entends le son qui boite
elle prend son bras
comme désaccordé
on n'offre pas son bras quand on est une fille quelque chose comme ça qui traine.
à nouveau j'entends les pas de l'escalier qui s'arrêtent
hésitants
qui repartent la clé dans la porte
j'entends les pas au dessus de ma tête
j'aimerais écrire comme une phrase qui ne s'arrête pas
je me souviens du petit labyrinthe et d'avoir trotté longtemps avant de comprendre son plus court chemin
Il y a quelque chose de mystérieux sous mes chaussures
je ne comprends pas quelquefois elles s'usent vite et d'autres fois je sens le sol.
je ne sais toujours pas où vont les phrases
les gens passent
comme inhérent
encore
comme un monologue qui s'enchevêtre
quelquefois encombré
comme un bouchon un péage parfois
il y a ce pont que je traverse régulierement
l'étendue au centre
et de l'autre coté qui commence
quelquefois étrangère à l'histoire qui coule
comme l'oeuf peut déborder quand la mouillette est trop large
il y a des tas d'histoires qui ne m'appartiennent pas
il fait simplement nuit les oiseaux chantent
les voitures passent encore y'en a même qui s'arretent
je me souviens du silence profond dans la nuit allongée à coté
je l'ai pris
il y a ce silence encore qui sommeille comme calme paisible
stop
j'ai longé tout le canal
l'eau tout au bord un plan qui ondule légerement dans le sens inverse
ma marche est d'un rythme régulier
quelquefois elle s'arrete traverse et repart
il y a ces passages trop parcourus, mes pieds vont très vite
je suis déjà arrivée à la maison je ne m'en suis pas rendue compte
je n'entends plus le chant des oiseaux
j'ai soif quelquefois je ne bois pas de la journée
quelqu'un siffle comme chaque soir entre les voitures
comme j'entame une troisième partie
il y a un visage que je ne connais pas dans le miroir d'en face
quelqu'un passe
je pense à l'étranger de LRD son passage ne dit rien
il passe
je suis calmée
plus régulièrement je tape
il y a cette machine qui élargit les mots tout à la suite
quelque chose vient buter
comme une deuxième partie commence
se marque indépendante
et le reste qui suit
il y a un attroupement et on ne sait pas qui est venu en premier
quelquefois il arrive d'être là comme au début
autres fois la perversité commune
il y a des verbes qui n'exixtent pas
jusqu'à présent je n'ai pas suivi
quelquefois il faut être très précis
quelquefois les autres tout autour je suis perdue
ya la musique qui entre et qui sort, y'en a qui sont comme abrutis d'autres qui se laissent porter et encore
à l'affût
cela m'oppresse et en même temps pas tant que ça
j'men fous pas mal
j'ai les pieds qui collent au sol d'ailleurs je ne bouge que le haut
je suis comme encombrée
tout va bien
l'espoir c'est le nom du restaurant en passant
quelle drôle d'idée
j'aime marcher longuement
les pieds à vifs
il y a les choses qui heurtent
j'aime rire aux éclats
je suis plié
la douleur physique comme en surface quelquefois elle est profonde
quelquefois j'ai envie de pleurer comme une complaisance
on verra bien
quelquefois je pleure
ma bague change de couleur régulierement
j'ai les mains froides
une forme blanche opaque comme transparente s'encercle un léger mouvement flasque au toucher et qui revient
je suppose qu'elle va se ternir
se modifier
je n'attends rien
j'ai mis mes chaussures les plus plates je suis petite et j'm'en fous
hier comme un bain de complaisance
il y a des tas d'histoires qui ne m'appartiennent pas
yé souis toute ouie
me revient
chaque jour les mots deviennent comme réguliers
ni plus ni moins quelquefois trop
je suis comme assoiffé
j'ai perdu 2 crayons c'est con tout de même
je lis je mange j'écris je bois je parle je sors j'écoute je danse
je dors
politiquement correct quelque chose comme ça
je ne dis pas de mots d'amour
il y a comme une fuite sans indifférence ni lacheté
comme une cruauté indépendante
je n'ai pas de gout amer dans la bouche
comme une lettre pour rien
je repense à cette phrase écrite
j'aime l'étourdissement que tu dissimules
il y a cette légereté ou plus exactement peut-être comme tu le dis insouciance
l' insouciance m'attire et me repousse
juste là
je suis indécise hier
aujourd'hui comme précise
sans ni indifférence ni lacheté
j'aime cette tournure pas correcte
quelle présomption
il y a quelque chose qui est là toujours là comme si simplement nous avions été cote à cote proche encore encore
écouter juste ce silence extérieur
comme il résonne encore
c'est précisément ça que je respecte avec amour
certaines choses sont à preserver
le reste est quelque peu comme sale
et puis il y a le télephone
dans ma résistance tu me fais chavirer
je ne peux pas me laisser aller là
juste là
comme extérieur
c'est moi qui dit non
comme si il fallait que je résiste
sain
j'emploie des mots et je ne sais même pas ce que cela signifie
peut-être qu'il y a quelque chose tôt
on se perd par où l'on se trouve (c'est la deuxième fois que j'écris cette phrase et la première fois que je l'ai relu je l'ai rayé je n'ai pas compris ce que j'avais voulu dire)
je ne sais pas comment on dit quand une phrase peut se lire à l'envers
les sentiments l'amour comme des petits filaments légerements miroitants
c'est à ça aussi que je résiste
comme ma perte
passionnelle
si je ne résiste pas tout vient à l'excés jusqu'au débordement etouffement envahissement
tout se mélange dans ma tête
je ne sais pas si j'ai envie de faire l'amour
près marcher regarder
ecouter juste le silence
c'est pas qu'un peu compliqué tout ça
comme quelque chose de charnel
j'ai envie de dire aide moi protèges toi protège moi
si je suis lâche c'est dans ma résistance
qu'est-ce que je suis donc
la precision m'échappe à nouveau
lâche
ce qui autour comme un pretexte
comme une décision comme qui dirait essentielle
qui dois-je écouter mon coeur ou ma raison
voilà où j'en suis
quelle banalité
mais pour qui j'me prends m'enfin
quand je parle de passage c'est tout ce qu'il contient
comme un verbe une action
il y a comme toute la durée
quelquefois je nage, je suis arrivée au bout je ne m'en suis pas rendue compte ma tête cogne
j'aime la nouvelle brosse en caoutchouc
j'ai les dents qui me chatouillent
comme une lettre pour rien
Le jour n'est pas encore levé j'entends le chant des oiseaux dans un bourdonnement régulier comme un échauffement des machines et le tic tac du réveil derrière la tête légerement relevée sur les oreillers les mots montent encore
j'appuie sur l'interrupteur de la petite vache la lumière brûle un gros camion passe j'ai soif j'ai bu toute la bouteille une cigarette s'ecrase le frigo se déclenche je ne l'ai pas entendu il couvre l'extérieur
je pense au matin très tôt sur la plage comme
assistée au lever de la mer des oiseaux du sable des algues des rochers du soleil comme
émerveillée devant ce spectacle ordinaire
la lumière tinte
six heures douze
ce soir maman me dit il y a des choses que tu ne feras pas à mon age
comme une résonnance
pour rien
pfit pfit pfit pfit pfit pfit pfit pfit pfit pfit pfit pfit pfit pfit pfit pfit pfit pfit pfit pfit pfit pfit pfit pfit pfit pfit pfit
comme des conseils
comme un appel
sans en avoir l'air
je sens l'instant reçu comme trop tard
irréversible
le ciel est gris et pourtant le soleil vient de briller
demain le prendra le pas
et je dis non non non non non
à la bourvil
j'ai rêvé d'une caresse sur le front comme pour le calmer
la matière revient
comme quelque chose d'éphémère
le plâtre résiné m'emmerde
comme une architecture me revient
j'en cause régulierement
imprécise et maladroite
C m'a demandé si j'y voyais des clochers et des sommets
ça n'a pas plus d'importance
je suis athée dieu merci
j'aime ce qui ne m'appartient pas
j'entends le lever au dessus de ma tête
il y a tout ce que je dis pas
comme une sensation
j'aime dérouter les mots lorsqu'on leur donne trop d'importance
pfit
rien de plus
le vide béat
j'aime parler avec certaines personnes
quelque chose riche
(j'aime pas ce mot comme parvenu)
les poubelles passent lentement
j'ai mangé 2 oeufs à la coque un blanc un rose avec des mouillettes
juste bien
ni trop
j'crois plus à la naiveté (pour ne pas être possésive)
qu'est ce que tu dis
le blanc etait bien meilleur j'aurai du le manger en dernier
si j'avais su j'aurai pas venu
c'est une variété de poule
la crémière m'a dit elle ne se mélange pas avec le coq il n'y a jamais de sang dans le jaune
j'ai pas bien compris mais c'etait bon
cela fait déjà plus d'un mois j'ai mangé un oeuf à la coque
jusqu'au prochain
il me reste spontanée
le message de maman est frais
j'ai mangé comme pour la journée
la pièce n'attend plus sur le caddie
à nouveau vu
j'ai presque envie d'arreter
j'entends le message de G comme triste
je me lave tous les jours
un radeau comme à la dérive
j'ai peur d'ennuyer
il est très tard
j'aime pas la jalousie des filles
j'arrive pas à me débarrasser des bestioles
ya ma féminité qui ne vient toujours pas
j'suis dans les choux
quelquefois je digère mal
j' m'en fous pas mal
j'entends rennie
les murs sont si bien préparés que vous n'y prêtez pas attention
j'ai retrouvé un crayon
2 fentes le soleil brille fort à travers la vitre les immeubles sont figés des étages à jardin
ya personne sur le balcon.
comme en vitrine à l'angle porte Rambuteau
les gens passent
on a parlé d'un choc
il me vient juste à présent
entrechoc
il y a les gens qu'on aime avec un adverbe
quelquefois je m'approprie
il y a toujours demain et peut-être pas
je sens la féminité au bout des doigts
c'est vraiment une image mes doigts sont bouffés et les ongles courts
et puis il y a toute la psychologie quand c'est pas dl'a philosophie à 3 sous
j'ai des migraines
je ne comprends pas
j'ai retrouvé un crayon
le temps passe
je brouillle les pistes et quelquefois ma tête se brouille
il y a l'éponge tout au bord quelquefois elle dégouline et d'autres elle séche
par moment oublié dans le frigo
je ne sais pas à qui il appartient
il y a toujours un frigo quelque part et quelquefois tout au bord les oiseaux picorent
si vous les habituez chaque jour ils viendront jusqu'au jour
le frigo est vide
j'aime les petites choses les petits morceaux les brides les débris les éclaboussures les miettes les papillotes l'humus et la crotte
yen a un qui passe à roullette
pfit
quelquefois je suis indécrottable
j'aimerai que ça roule davantage
pomme de reinette et pomme d'api tapis tapis rouge
pomme de reinette et pomme d'api tapis tapis gris
les petits arbres tellement fin le feuillage léger alignés vert tendre tout
au bout des allées le paysage derrière j'attendais ce moment comme en passant derrière la vitre
il y a des lieux qui transforment la perception
comme une histoire pour rien
Il était une fois un homme petit et un grand homme qui vivaient dans le même bâteau
le bâteau était trop haut pour l'un et trop bas pour l'autre
chaque fois sur le pont le grand homme enjambait tout d'un trait
quant au petit homme il n'arrivait jamais jusqu'au bout
Un jour le grand homme proposa les épaules à l'homme petit
le petit homme grimpa
il vut le bout du pont
tout ravi il raconta au grand homme tout son trajet
le bâteau n'était plus ni trop petit ni trop grand
le grand homme resta grand homme et l'homme petit moyen
chaque jour ils racontent ce qu'ils voient
sans même s'en rendre compte ils sont tout proche
jusqu'à la même taille
Je suis épuisé
les nuits sont pleines de songes, la journée ailleurs
je n'ai plus rien à dire
pour rien pour tout
il y a toujours
comme
c'est pénible ces mots qui s'accrochent
le soleil brille je suis pâle aujourd'hui j'ai des molets de cycliste avec des talons hauts
je viens de commencer déjà je dois partir.
je tourne autour du pot l'embêtant c'est que je ne suis pas sure du fond il est haut je suis petite
un tas.
il y a (c'est énervant à la fin)
un tas le linge qui m'attend il est sale et le tout le reste
je fais la vaisselle 15 fois par jour rien d'autre à foutre
j'ai une angoisse juste dans la gorge elle vient avec la salive
j'sais même pas construire une phrase
j'ai la chair de poule tendue stressée enfin pas à l'aise quoi
j'ai même pas réussi à attraper le ballon d'une main et à le lancer assez haut pour atteindre le deuxième grillage
Madame Madame Madame Madame merci Madame bonne journée Madame
Tu vois j'ai des talons hauts si j'avais eu les baskets et le jogging ç'aurait pas été mieux
encore plus ridicule
j'ai le gout des radis en surface
rassembler tous les Leitmotiv pour mieux les isoler
je pense au parcours dans cette maison en juillet si tout va bien je ne sais toujours pas entre les mots et les tuyaux l'eau qui coule parfois croupie
il y a ces phrases qui reviennent sans cesse comme une ponctuation
je n'écris pas assez
j'aimerai changer les mots
il y a ces mots qui reviennent comme par habitude
c'est une phrase qui contient bien le problème
et les phrases toujours là et à nouveau se posent
j'ai retrouvé ce calme il me détend à nouveau
j'ai poussé la poussette du p il dort bien profondément comme bercé par le roulement des roues sur le pavé les voitures passent le soleil brille, j'ai retroussé les manches je suis déjà sur la place du pied de la butte et tout en continuant ma tête se tourne j'ai croisé le regard d'E c'est la deuxième fois comme si au même moment sa tête se tourne
j'ai perdu ma montre il ne me reste que la petite attache du bracelet
il arrive qu'il garde la montre dans sa main pendant un moment quelquefois elle tombe, elle enerve aussi
certains sont comme des suppositions
j'aime bien cette éventualité
oui mais bon
il remarque ces 3 mots prononcés
quelquefois on doit s'exciter sur d'éventuelles éventualités
il faut fermer la porte
je ne sais pas si le jour se lève ou les réverbères le rideau en voile vert très plissé cache la fenêtre l'immeuble en face couvre la vue
de tout de façcon on voit à peine à travers
j'entends le piaillement des oiseaux comme une excitation devant la journée
les oiseaux ne piaillent que le matin après ils se dispachent
je suis contente de retrouver ce rythme
l'écriture me tire du sommeil et le piaillement des oiseaux me ravit, cela fait déjà 5 jours les mots ne viennent plus
tous ces tics qui reviennent sans cesse je dois lutter encore encore
on me dit continue continue continue
à présent rien n'arrive sans ce moment juste solitaire
j'aime la lever du jour
j'aimerai ne pas à avoir à allumer la petite vache et après il est tard
mon père parle d'organisation d'un moment dans la journée
qu'il se montre juste comme nécessaire
la bille roule dans la plateau précisément elle se pose il arrive qu'elle reste en équilibre
je ne suis pas seule j'oublie au fil des jours
il me manque
apprendre la solitude à proximité de l'autre
demain on en reparlera
la solitude l'autre l'autre et la solitude la solitude de l'autre l'autre dans la solitude la solitude dans l'autre
une forme de compromis
je sens quelque chose proche encore possible
le silence profond que tu résonnes
simplement ça
entre
l'horloge dans la tête
c'est fatiguanr parfois
il n'y a pas de stress qui accompagne juste un éveil posé
suffit
l'odeur du café ne m'est pas désagreable
au même moment les couloirs le bruit des chariots avec la cantine les soins
je tire trop
j'aime cette idée de leitmotiv
merci
l'hopital vient
il y a quelque chose de musical
j'ai raté l'heure le matin
il y a quelques heures à peine je suis bien si je ne m'étais pas réendormie
j'entends le ronflement léger tout à côté comme des bulles dans la gorge
quelquefois on a du mal à respirer
je suis éveillée la nuit est pleine il y a du bruit dehors les voitures passent on ne siffle plus y'en a qui parlent et rient
je suis bercée tout à côté la petite vache s'est allumée
je suis parti je suis revenu
le calme emplit la pièce
le ronflement dans la cuisine légerement il ne se déclenche que le matin très tôt après le lever des oiseaux
cela fait déjà une heure les oiseaux piaillent le frigo s'éveille aujourd'hui j'ai ramé je suis tellement
mauvaise que j'ai les pattes en l'air la vase remonte à la surface
j'ai raclé le fond
j'ai une ampoule juste dans la main droite
je suis une brute
ya tout ce bricolage qui m'acharne
je m'arrete
les tâches ménagères et socio culturelles sont prenantes si je ne m'en occupe pas elles deviennent insurmontables quelquefois j'ai du mal à m'arreter il y a toujours quelque chose à faire
qui eloigne
si je prends le temps tout va bien
j'ai préparé pour V trois petites choses
le gâteau aux carottes
je n'aime pas suivre une recette
la cuisine c'est comme quand j'écris
il faut qu'ça papillote frétille quelquefois ça suinte des fois c'est cramé
la cuisine est petite
j'ai sommeil à l'intérieur ça calme
il y a cette bague qui change de couleur régulièrement comme avec l'humeur la chaleur
pour rien
j'aime la petite survie culturelle comme la table en chocolat
un moment bref petit le toucher de l'autre comme une frontière
je crois qu'à partir de ce moment là ma pudeur s'est dégagée
un dimanche hors comme à l'intérieur
la passion déborde
emplit tout l'espace jusqu'à la lisière du voisin
aujourd'hui je suis occupée émue touchée
quelqu'un part
on a mangé la gateau
trois autour de la table dommage qu'elle ne soit pas ronde comme un autre jour
juste à la porte quelque chose diffère j'ai comme les larmes au balcon
je pense au goût des mots ça me rassure pour des petites choses comme ça
j'ai mis le tapis j'ai déplacé la table à 2 les chaises le fauteuil la table les traiteaux la plaque j'ai tourné 2 fois la tapis dans un sens dans l'autre sens
il y a une tache
ça m'angoisse
j'sais jamais comment mettre le tapis il y a le bord
il ne me gêne pas ailleurs
poser un espace délimité j'aimerai qu'il s'étende toujours et encore
j'ai changé le carnet c'est juste un intermédiaire demain j'en acheterai un autre celui-çi est gros encore
les petites choses me font moins peur
j'ai peur des yeux plus gros que le ventre
il y a tous ces gribouillages avant et les réflexions en surface après
je ne sais déjà plus où j'en suis le papier est blanc il y a l'encre qui avance doucement presque maladroitement
je ne sais pas où est la rage il y a cette frénésie autour tout autour
je m'éloigne petit à petit je ne sais pas pourquoi il y a toujours qui revient
quelque chose ( quelquefois je ne peux pas être plus précise que ça simplement ça frétille légerement dans ma main dans ma bouche dans ma tête
pfit envolé
quelque chose est plus calme
le matin j'entends la frénésie comme une excitation qui vient avec toute la fraicheur du jour (envolé)
j'aime la rosée du matin elle me manque quelquefois je passe à côté
il y a me revient comme quelque chose d'important juste une attention
précisément ça
j'aime ces 3 mots et si je voulais être un petit peu plus poétique je dirais qu'ils s'ouvrent comme la fleur au premier jour
il y a peut-être demain où ce ne sera plus
il y a l'arrêt qui se montre
j'aimerai sentir le moment venir
un léger froissement devant derrière à gauche à droite
quelquefois il y a un déclic qui se montre on ne voit pas comme trop absorbé occupé et puis demain
il y a un gros rocher sur la route sinueuse
jusqu'à l'avalanche
la pluie qui tombe l'orage qui pète le soleil revient
je suis enchanté
le paysage qui défile tout autour
soudain ( c'est vraiment un terme d'écrit comme tout un bloc qui s'interpréte
c'est de la folie
le coup de téléphone comme perdu au bout
juste une heure au hasard pour les mots cela me réjouit pour la journée entière
j'ai retrouvé certaines discussions
juste en passant comme ça
dans le métro juste une jeune femme devant elle a relevé la tête un regard haineux droit devant et comme tout autour
certains pronoms
des fois je me souviens on ne doit pas le dire
j'ai beaucoup aimé le poisson aux pommes de terre
ce matin très tôt je ne vois pas encore j'entends le chant des oiseaux tout à côté
y'en a un qui siffle joyeusement
j'aime à les savoir dispachés
le p dort tout à côté j'ai peur qu'il attrape froid j'ai mis mon blouson sa tête est sur le côté
hier j'avais envie de me lever
les mots
quelquefois je ne dis pas
j'ai comme des montées d'adrénalines
je mange beaucoup
il y en a qui traine une boite parfois d'eux
je perds la résistance à l'oeuf
j'ai peur
combien de temps me reste t-il,
je n'ai toujours pas de montre il y en a une toujours en avance en retard
il y a quelque chose de beaucoup plus précis que ça
j'aime le petit café du matin autour tout s'agite comme les oiseaux il est déjà tard je suis en avance
je prends le temps du stress pour rien
s'en va
ça n'a pas d'importance
on verra bien
faire faire faire faire faire faire faire faire faire faire faire faire faire faire faire faire faire faire faire
quelquefois j'aimerai me bourrer le crâne de l'instant qui passe furtivement comme tout s'enchaine quelquefois je pense trop à une autre devant qui part ça dégringole et hop
je dois partir ça vient toujours
si je passe mon temps aux mots je passe à côté
il y a un moment plus précis
quelqu'un vient petit à petit
certaines choses m'appartiennent
comme inhérent
je suis partagé entre la résistance et l'élan
j'ai chaud ne me suffit pas à me réchauffer
les picotements acides dans la bouche
j'aime la courbe de la fumée qui ondule légerement au dessus comme elle s'organise pour s'évaporer attiré par le faisceau
j'ai des points de lumière dans les yeux les lettres s'effacent au fur et à mesure que la mine avance
j'aime la mine qui se romp l'encre qui bave le mot qui ne vient pas tout ce qu'on dit pas le met qui ne passe pas
il arrive qu'une cigarette m'échappe des mains
il arrive qu'on puisse partir on ne part pas
j'aime le pot d'échappement qui couine légerement, percé troué rouillé par l'épuisement la fumée qui s'en dégage me brule légerement m'éttouffe m'oppresse je perds mon nez du vide de l'air.
les oiseaux ne piaillent pas aujourd'hui
il ne pleut toujours pas
il y a ce mal de tête qui ne vient pas les tournures trop rondement faites
ce clou qui ne s'enfone pas suffisemment j'aimerai le voir transpercer jusqu'à l'autre profondément jusqu'à la déchirure du papier peint jauni par la fumée
c'est dans la faille
La dame dans le bus s'est excusé pour aller s'asseoir pardon monsieur pardon madame je ne me rappelle plus comme si elle me connaissait
je ne l'ai pas encore vu un petit sourire au coin de la bouche et du miroir
un mal de coeur au ventre
j'ai comme une perte d'équilibre debout permanente
barbouillé pas pâle encore vidé jusqu'à l'épuisement de ce corps qui traine encore je pense à la journée de l'employé tout qui s'agite autour quelquefois quelque chose tourne autour comme il n'y a rien
j'ai trop mangé jusqu'à présent
il arrive saturé
cet insatiable comme épuisé
la valse qui démarre le sillon change certains leitmotiv comme passé
le petit pont s'enjambe facilement
j'aimerai que l'instant dure encore dans l'enjambement
il y a la chaleur
dans le prolongement en vitrine la porte rambuteau les gens passent de dos de face le soleil ne passe pas aujourd'hui les immeubles ne sont pas figés comme d'habitude il fait gris presque froid le riz est bon je sens la cuisson
moelleux à la fois tendre et ferme
j'ai la poitrine sur l'estomac qui lève le coeur légerement
derrière le bip au fond le bruit de la machine
j'hésite être dans le sens de la marche, il y a qui défile derrière simplement je vois les culs
quelquefois je sens la vitrine près du miroir transparent opaque le grillage tout autour l'accés interdit devant derrière dans le virage la vue se bouche
les lignes s'entrecroisent trop à mon gout
je sens la mer demain
le port du bas de mer
ça dérape dans le pathos poétique
un dimanche hors
la lecture dans le bateau ravi je fond l'eau qui coule dessus dessous en bas les mots pénétrent comme s'ils ne m'appartenaient plus.
certains se prononcent sans charge affective je m'etonne comme détachée je suis déjà là depuis hier je n'ai pas encore vu la mer
il arrive que les adverbes s'en aillent
simplement ça
il y a cette chambre 2 lits qui se regardent la table au milieu l'armoire en face et la cuisine à côté les rideaux transparents de vichy jaune et blanc sur la passerelle je suppose les autres chambres identiques à celle-çi je ne connais pas cette pièce déjà envahit la petite table me sert de bureau ai pris le lit du fond j'entends le hénissement juste en face j'ai peur le sursaut dans la nuit il est tard.
dans le restaurant la lumière à l'extérieur comme elle ne change pas il fait nuit je crois
demain le box à 6 heures le soleil juste en face j'ai chaud
il y a cette faille bien ouverte
et les petits soufflets porte chaussures porte chaussettes le plastique est léger transparent rose bleu vert jaune, c'est la structure qu'il convient aux chi-arts.
dois-je écouter légerement mon mal de tête?
j'ai envie d'ecouter comme en surface, si je m'attarde je suis plaintive
il y a quelque chose que je ne voudrais pas perdre juste l'attention certains parlent d'adresse
me revient (avec compréhension)
c'est pas sûr
Parfois le corps montre des résistances à tout autre chose
l'attention n'est pas dans la retenue
j'aime le double emploi de ce mot quelque chose en alerte
juste ça
il y a toute la difficulté d'écrire quand le soleil brille
il ne brille jamais partout au même endroit
absurdément
il y a un poids qui se lève chaque matin comme il est lourd
j'ai peur toutes les petites bestioles au dessus de ma tête dans le lit houste
au fond je suis grognon
je m'énerve après la mobylette qui passe le pot d'échappement troué
je pense à la mémé et au pépé assis bien tranquillement cote à cote sur des fauteuils de camping le soleil brille il fait chaud à travers la vitre je passe le long des voies férrées comme on attend les trains la ligne n'a pas l'air très fréquenté simplement un train qui passe, je ris à travers la vitre on rit à trois au feu rouge
la situation est presque ridicule
les voitures qui passent là devant le grillage tout le long les voies rouillées les graviers les 2 petits fauteuils cote à cote et si justement il n'y avait que ça à foutre
la mer n'est pas loin
G refuse quelque chose (de quoi je me mêle)
quelquefois l'autre n'accepte pas que tu changes ça semble tellement évident rien que pour toi
n'habituons en rien pour rien
il y a des choses qui ne se prononcent pas toujours
il arrive que les mots comblent
quelquefois j'aimerais fermer mon nez davantage (et ma bouche aussi pour ailleurs)
P m'a dit le fond ne change pas tant que ça
il y a de l'épaisseur une part obscur sous la transparence je ne vois pas le fond
le p a changé de tête il arrive très nerveux parfois les petites abeilles n'ont presque plus d'ailes.
il y a un lit au dessus de ma tête j'entends le vent qui passe il fait froid humide le bide gonflé j'ai mangé 3 fois des frites avec aujourd'hui et hier
j'ai changé de lieu c'est balnéaire
les oiseaux chantent toute la journée, l'odeur du crotin dans les narines il arrive que ce soit la mer j'entends les mouettes le vent qui passe vient comme avec une vague la chambre est triste le sol est sale juste dormir quelques mots sans intérêts
je n'écris pas assez
comme relancer la valse qui ne démarrera de tout façon pas
j'ai la poitrine qui gonfle davantage le corsage que je ne porterai jamais ne ferme déjà plus, pas bien grave ma tête n'est décidément pas féminime
le rire qui s'aggrave je ne vois déjà plus le petit sourire au coin de la bouche
je n'arrive pas à écrire
il y a de l'énergie qui fout le camp je ne sais où c'est triste au fond
shaba la la la la shaba la la la la shaba la la...
je fais des bulles elles s'envolent presque tristement c'est con tout de même
j'aimerai devoir partir au même moment qu'hier aujourd'hui
je suis gonflé d'avoir ce paysage juste devant moi
comme pourri à l'intérieur
sur les parois de la digue ya comme des nids de coccinnelles tout le long il est tôt je suppose qu'elles s'envoleront plus tard je repasserai
la journée va être longue un sens interdit tout le long les yeux gonflés de la veille et de toutes les veilles dommage que la journée hier ait lieu
j'entends ces sans adverbes ça résonne encore j'ai le cul entre deux chaises profondément car mes fesses sont de plus en plus larges le soleil est rouge d'hier qui
dans un prénom pour la vie celle qui regarde qui découvre le monde
j'ai beau chercher il n'y a plus de naiveté
tout est tard
j'ai pris un cul de sac la tour n'est pas en face j'me demande même si elle y a été des conneries tout ça d'la pouésie je ne mangerai plus jamais d'oeufs.
les taches rouges brulent je sens à peine
il manque des pièces depuis le début
j'ai dans les yeux le regard des A c'est la seule chose qui pénètre encore
je ne mérite rien même pas le chien couché sur mes pieds je ne peux rien dire j'ai beau chercher la rage je suis amorphe
certaines sensations ne me font plus peur
l'art appartient aux musées les artistes dans les vitrines voilà basta quelque chose d'autre ailleurs
c'est la faille finalement elle est plus grande que je croyais
consommé
j'me prends pour Blanche neige et puis quoi encore
ya toujours ailleurs au même endroit
juste là la faille
j'ai encore cette prétention de dire j'écris
c'est pas le bide gonflé
j'suis pas d'accord et j'arrive pas à prendre la parole
D m'a dit t'as pas de couilles
Petite pièce pour rien
des parois blanches poudreuses prêtes à s'éffondrer à la moindre vibration autour à l'intérieur comme un liquide incolore visqueux qui ne s'attarde pas reste en surface peut glisser ailleurs
seul l'ébranlement directe le fait se mélanger au centre une forme jaune entièrement concave lisse brillante qui rayonne
une fine pellicule dessus entièrement recouvre cette forme comme pour la protéger d'un éventuel débordement
tout est si fragile une légere vibration la forme au centre peut encore glisser tout en se maintenant se déforme jusqu'à son arret
comme si elle n'avait pas bougé
parfaitement concave au dessus
si je perce la pellicule la forme se glisse à l'intérieur du liquide sans se répandre complètement
simplement ces trois petites choses ça me suffit à m'étourdir
quelquefois c'est comme si j'écrivais des pièces par l'intérieur peut-être que ça me suffit
tout à côté c'est glauque le chien aboie ta gueule c'est pas moi qui le dit j'en ai même pas envie
il y a des choses qui ne m'appartiennent décidément pas
tu t'en ai même rendu compte qu'est ce que je peux dire d'autre
je sens le bord fragile encore prêt à s'éffondrer à la moindre vibration si l'eau ne coule pas encore ou plus c'est que les fondations sont pas prêtes
une journée a disparu
une semaine au fond de la faille
il fait noir éperdument noir
Des mots à deux
cette rencontre comme inattendue ni fash ni foudre naissante un étonnement comme marqué quelque chose extérieur comme une évidence
je ressens la même chose et peut-être suis-je moins claire
il y a la légereté au dessus qui échappe tandis qu'en dessous une force s'agite se nourrit comme profondément
comme deux aimants tout à la fois
c'est là toute la difficulté il me faut respecter la tempête les mains sont chaudes
des fourmis pleins les pieds les talons sont hauts mon pied bute au fond derrière ce que j'entends me fait gesticuler
je pense trop à mes pieds
tout à côté douloureusement
je suis bien
je crois
soudain (disons que c'est petit à petit ou que j'ai confondu) tout autour m'oppresse de l'air
ce calme enfin
juste quelques mots pour les retrouver
je comprends l'echauffement dont tu parlais
j'ai les mains chaudes à présent
je viens de terminer un livre de MD certaines choses me plaisent énormément
qui me touchent profondément
tout proche
tellement loin aussi
il arrive ce moment où l'espace des petits carreaux du carnet m'éttouffe
je pense à la pièce d'il y a presque un an à présent je ne sais toujours pas la nommer comme un crachoir ce terme est presque violent finalement peut-être juste ça
degager la vue
ouvrir devant
ce silence quelque chose comme ça que j'attendais j'ai posé mon menton mon visage s'est installé le regard devant ce paysage qui devant
simplement ça
je me souviens d'avoir dit on ne pourrait ne pas voir juste dans l'obscurité éffleurer une forme froide comme
la chaleur s'en dégage petit à petit je sens tout proche
il me semble que ce que j'ai craché me revient
calme silencieux paisible
il arrive que le vent l'entoure
emportée par la foudre
feuille au vent chipote grignote
le coeur
aujourd'hui j'ai comme oublié ce que j'ai écris hier
un trou de passage fabulation ailleurs là
il y a ces égarements proches
d'autres loin
et l'envie encore
je traverse le pont chaussures à talons ou bien à plat j'men fous de tout façon j'ai les pieds sur le pont
tu ouvres la porte
j'écris mal
il y a perdu (note: plus loin le dire pas maintenant)
C'est aujourd'hui
j'ai du plaisir à la pensée de te voir
calmer cependant ce plaisir juste il y a toujours la fabulation qui ronge petit à petit
déçue la mariée se rhabilla ! (SB)
j'ai moi même calmé ta joie
l'oeuf me revient tandis que le manège redémarre les voitures passent je passe
juste des moments comme ça soit dit en passant
jusqu'au dernier jour dernier instant
avoir quelque part comme en attention que chaque instant peut être le dernier juste ça
A nouveau en vitrine face les gens passent porte rambuteau tout est en fleur d'un rose fushia intense je ne sais pas le nom trop plastique à mon goût, cette vue me calme rien de plus
j'ai bien parlé toute la soirée bien trop à mon goût
ce n'est pas la peine de s'acharner davantage
qu'est ce que je peux dire d'autre
juste ça
je t'aime
Anabelle Hubaut, 1997